Le burn-out, ou épuisement professionnel, appartient à la classe des maladies psychologiques auxquelles on donne généralement le nom de « troubles d’adaptation ». Il débute par une intense fatigue physique et mène finalement à un désintérêt pour le travail. L’individu a beau s’obstiner. Le corps se venge de lui-même, en forçant le malade à lâcher prise.
D’un recul de rendement à une incapacité de concentration
Le burn-out n’ôte pas tout de suite l’amour du travail. Il agit à petit feu, d’une façon discrète et sournoise. Sous l’effet du stress, le malade montre des prémices de faiblesse physique. La fatigue, le sommeil interrompu, les ulcères d’estomac constituent les signes initiaux. Dans ces conditions, le rendement du travailleur recule. Mais le malade s’essouffle en efforts acharnés, dans le but de retrouver son ancien niveau de performance. Il redouble souvent d’ardeur et d’amour pour son métier. Pourtant, il n’en retire qu’une faible satisfaction, en dépit des efforts entrepris. Une incapacité à se concentrer est observée.
De la baisse de confiance en soi à l’aveu d’un échec
A un stade avancé, le burn-out se traduit par un grave trouble psychologique. C’est comme si la personne est dépouillée d’une partie de son être. On parle de phénomène de « déshumanisation » ou « dépersonnalisation ».
- Baisse de confiance en soi : le malade a perdu le goût des risques et des challenges ;
- Perte graduelle de la motivation au travail : le malade est de moins en moins séduit par son poste, l’intérêt pour l’activité diminue ;
- Indécision : il hésite à prendre et assumer des décisions. Il manque d’assurance dans l’exécution des tâches importantes se rapportant à son poste ;
- Sentiment d’échec et d’inutilité : l’individu a l’impression de n’arriver à rien. Son absentéisme fréquent, son rendement diminué, sa mauvaise réputation auprès des collaborateurs suscitent un trouble psychologique dramatique. L’épuisement professionnel conduit à l’aveu d’un échec.
L’individu lâche prise
Pour récapituler le cycle du fléau, la fatigue s’accompagne d’un cortège de troubles physiologiques. Le malade ignore qu’il est atteint du burn-out, excepté au moment où les sentiments d’angoisse et d’échec sont démasqués. Il ne peut plus se voiler la face : l’intérêt pour le travail a disparu.
A cet instant, le malade prend conscience qu’il est à bout de souffle. Le travail a été un redoutable tyran, au lieu de réaliser son développement personnel. Cela alimente une sensation d’irritation, de dégoût et de frustration : il lâche prise et stoppe le travail, d’une façon provisoire ou définitive.