Dépression : la quatrième phase du burn-out

phase du burn-out

Si le burn-out est une maladie courante comme une affection du dos ou de la gorge, la dépression continue de frapper des populations entières. Elle se définit comme un état de tristesse perpétuelle, de découragement, de mésestime de soi. Le burn-out est une porte ouverte pour la dépression. Il s’agit de deux maladies corrélées, et comprendre leurs liens est crucial pour une meilleure prise en charge. {anchors}

Dépression et burn-out : c’est un même processus

Le stress, la dépression et le burn-out font partie d’un même processus. La dépression est caractérisée par un sentiment de chagrin, un pessimisme incorrigible, un étiolement physique et psychique suite à des échecs récurrents dans le passé, constitue une ramification de la maladie de l’épuisement professionnel. Le malade est poussé à bout, et le ravage du stress retentit dans les multiples aspects de la vie. Selon la conclusion de Martin Selignan, un psychologue américain, il n’est plus donné à l’individu d’avoir une confiance en lui-même. Son comportement ressemble à celui des animaux de laboratoire qui se trouvent coincés dans une trappe et constatent qu’ils ne sont plus les maîtres de la situation. L’épuisement développe un gouffre infini, et le malade ne peut s’en sortir qu’au prix d’un accompagnement psychothérapeutique de longue durée. Apprendre à traiter l'aboulie est crucial dans le cadre de la prise en charge de ces affections.

Un développement en quatre étapes

La dépression ne s’installe pas brutalement au cours d’une vie. Elle résulte d’un enchaînement de phénomènes de stress et d’angoisse, que la personne a décidé d’ignorer ou dont le traitement a été négligé. On distingue quatre étapes dans l’évolution de la maladie: {anchors}

  • Phase d’alarme : l’organisme accuse des signes d’accablement physique comme une fatigue persistante, une insomnie répétée, des irritations soudaines…
  • Phase de résistance : l’état du malade devient critique, car l’organisme s’est adapté progressivement à la souffrance induite par le stress. La personne s’estime avoir vaincu le stress, parce que les clignotants ont disparu.
  • Phase de rupture : le corps a épuisé ses ressources d’adaptation.
  • Phase d’épuisement : la personne succombe sous le poids du stress, et le dérèglement psychique évolue sous une forme dépressive.

Y a-t-il des précautions à prendre ?

Il faut agir avec le plus de diligence possible, en apprenant à repérer le stress et à en découvrir les racines. En ses débuts, le stress se corrige facilement. Une prise de recul par rapport aux anciens facteurs d’inquiétude ou d’angoisse est souhaitable : s’offrir un temps de repos, prendre des vacances, se consacrer à des activités de loisirs…Lorsque la maladie se situe à un stade avancé, il est utile de consulter un médecin traitant. Combattre la dépression est difficile, lorsqu’elle engendre des pensées négatives et façonne l’état d’esprit. Des approches thérapeutiques spécifiques permettent de traiter l'aboulie et d'améliorer le bien-être global du patient.